Rééducation périnéale

 

Votre médecin ou votre sage-femme vous a prescrit des séances de rééducation périnéale, afin de remuscler votre périnée si celui-ci présente des défaillances (incontinence urinaire, etc.) ou afin d’apprendre comment le préserver et le protéger si celui-ci ne présente pas de faiblesse apparente.

Le travail que je vous propose repose sur plusieurs axes :

  • Travail de statique globale, de posture et de respiration

Nos organes génitaux sont suspendus par des ligaments et maintenus par un ensemble de muscles constituant le plancher pelvien et le périnée. Certains muscles sont profonds, d’autres plus superficiels.

Le tout constitue une écharpe entourant, soutenant et maintenant nos organes. Organes génitaux, muscles et ligaments, bassin osseux assurent un équilibre indispensable à notre santé et à notre bien-être.

… Mais … tout ne se passe pas à l’intérieur de notre bassin … Selon notre posture, notre respiration, nos mouvements nous favorisons cet équilibre ou au contraire l’altérons …

La rééducation doit être envisagée comme une réhabilitation globale car elle doit nous permettre d’ajuster nos attitudes et mouvements tenant compte de cet équilibre.

Elle passe donc aussi par un travail de posture, de respiration, de mouvement.

 

  • Travail de connaissance corporelle globale et de prise de conscience de mauvaises habitudes (« pression thoraco abdominales à l’effort »)

Ce sont les pressions « vers le bas » qui s’exercent lors des efforts : elles sont néfastes.

Ces pressions favorisent les descentes d’organes (« prolapsus ») et l’incontinence urinaire à l’effort. Ces pressions qui appuient sur le périnée s’exercent à la fois lors des efforts externes (porter, courir, sauter, marcher…) et des efforts internes (tousser, éternuer, rire, se moucher, chanter, crier…).

Pour « guérir » cela, il faut :

-          Repérer quand on « presse » sur le périnée : c’est-à-dire sentir que « ça presse en bas » lors des efforts,

-          Apprendre à utiliser le mouvement inverse (ZIP) lors des efforts : c’est-à-dire apprendre à remonter au lieu de presser,

-          S’entraîner jusqu’à l’automatisme.

 

  • Travail de maitrise et de renforcement musculaire du périnée
    • Travail manuel avec instauration d’exercices au cabinet, à reproduire chez soi

(Méthode « CMP » basée sur des visualisations permettant une contraction sélective) :

-          Tout d’abord en se concentrant (pendant une semaine environ) puis en les intégrant aux activités quotidiennes

-          Dans 4 positions : debout, assise, couchée, accroupie

-          Par une série d’une douzaine d’exercices (à fractionner dans la journée)

-          En 2 temps : visualiser et tenir la visualisation tout le temps du souffle / ensuite, se reposer le temps d’au moins deux respirations.

A PETIT effort … GRAND résultat périnéal (attention, plus l’on contracte fort, plus le résultat est imprécis)

  • Electrostimulation (si nécessaire)

Une sonde d’électrotimulation permet parfois d’aider à cibler et à démarrer le travail ou au contraire à le finir si le travail manuel ne suffit pas.

 

Il est essentiel d’y penser tout au long de la journée, ce qui veut dire : Je suis dans la démarche de me refermer, et de ne plus exercer de pressions sur mon périnée.

Les séances de rééducation périnéale,

classiquement au nombre de 10 après un accouchement,

d'une durée d'environ 20 à 30 minutes,

sont remboursées à 100% par la sécurité sociale.